vieux

La vieillesse n’est qu’un problème. Un problème auquel d’autres cherchent des solutions qui, au passage, ne sont jamais proposées par les intéressés. Tout le monde a son avis. Et nous, les vieux et les vieilles, quand allons-nous nous exprimer sur nos choix ?

Elles restent seules. Elles s'appellent Magda, Fina, Belkis. De fait, ce sont surtout des femmes. De vieilles femmes, ou en train de devenir vieilles, dont la vieillesse est l’horizon proche, dans un Cuba où c’est la famille qui doit prendre soin des personnes âgées, les accompagner...

Une photo et deux regards. Que voit-on lorsque l'on entre dans l'intimité d'une vieille personne ? La photographe hésite, le sociologue s'interroge. Voilà Gilberte qui lit. Voilà une photographe qui se demande comment disparaître. Voilà un sociologue qui tente de décrire.

« Comment ? Vous avez 85 ans, ce n’est pas possible ! Vous me racontez des histoires. Vraiment, vous ne faites pas votre âge ! » Ce type d’échange s’entend couramment quand deux personnes qui ne se connaissent pas parlent de l’âge de l’une d’entre elles. Réaction bienveillante plus ou moins sincère...

Monsieur Kimongo vient pour prendre rendez-vous avec la permanence administrative. Il est venu sans papiers pour pouvoir exposer oralement son problème. Sa femme est hospitalisée pour une prise en charge longue durée en lien avec sa perte d’autonomie. Il va la voir une fois par jour.

La notion d’invisibilité traverse les espace-temps des vieux qui viennent au Kofi. L’invisibilité est aussi vécue dans les espaces de sociabilité majoritairement fréquentés par des plus jeunes. Karima me raconte qu’un jour, alors qu’elle marchait dans une rue animée pour trouver…

Je travaille comme médiatrice sociale et culturelle au Kofi des barons, un café social et solidaire pour les personnes de plus de 55 ans et leurs aidants, dans un quartier en région parisienne. J’ai 38 ans. La question qui se pose d’emblée est donc celle de la parole des vieux et des vieilles…

Extrait du livre de Blandine Destremau, Vieillir sous la révolution cubaine, et de son chapitre 7 au joli titre : « Qui prendra soin de moi ? ».

Nous poursuivons notre écoute des familles qui restent à la porte, petits paquets en main à remettre à mère, père, grand-mère, tante ou oncle. Après un mois de confinement en Ehpad en avril 2020, le sentiment d’indignité s’agrandit avec le temps. Famille coupable, absence qui abîme…

Quelle drôle d’année les vieux viennent de passer ! Cela avait commencé tambour battant, à l’automne, avec le livre scandale sur Orpea, mais cela risque de se terminer cet été avec le retour de l’indifférence sur le sujet, sans projet de loi, mais avec bien sûr trois ou quatre rapports commandés par le gouvernement.