#raconter

Discours fictifs de fous ou documents authentiques ? La fiction aime à mettre en scène les fous. On leur assigne des visages, on leur attribue des paroles, on leur dessine une histoire, le bal des folles de la Salpêtrière au XIXe siècle en est l’exemple type. Voici un livre où tout se mélange, le vrai faux et le faux fictif.

Sur la quatrième de couverture, il est écrit : « Peu de livres ont aussi vivement ému la société russe à leur parution que ces "Notes d’un médecin", parues en 1900, de Vikenti Veressaïev. » Des Notes qui nous plongent dans la société russe de la fin du XIXe siècle.

La vie secrète des vieux est une pièce de Mohamed El Khatib. Après avoir fait salle comble au festival d’Avignon, elle démarre une tournée dans toute la France en commençant par le Théâtre de la Ville-Les Abbesses dans le cadre du Festival d’automne à Paris. Comment expliquer le succès de cette pièce et les « standing-ovations » à chaque représentation ? Rencontre avec cinq des actrices et acteurs et Mohamed El Khatib.

Sur le site Leboncoin sur Internet, on tombe facilement sur plusieurs maisons à vendre à Serres dans les Hautes-Alpes. Elles sont toutes identiques, 70 m2 de plein pied, sur un terrain de 700 m2, elles sont estimées environ 150 000 euros. Ces petits pavillons sont au nombre de 84. Une histoire des plus éclairantes sur celle du logement des personnes retraitées.

Lors d’un colloque organisé par la Société d’études et de recherches historiques en psychiatrie, mon attention a été attirée par une affichette annonçant une exposition: « Constance Pascal 1877 -1937 – Retour à Ville-Évrard ». Visite guidée.

C’est ma première entrée dans le stade de France, les gradins sont presque pleins, deux grands écrans permettent de suivre les différentes compétitions qui se jouent dans l’espace central et sur les pistes qui en font le tour. Chaque annonce d’épreuves est suivie d’une précision de catégorie, qui s’affiche aussi sur les écrans : « Lancer de poids hommes F37 », « Lancer de javelot hommes F13 », « Saut en longueur femmes T47 », « Saut en longueur hommes T64 », ou encore « Lancer de poids femmes F12 ».

Des Jeux paralympiques, je n’ai vu aucune retransmission télévisée. Ces jeux 2024, je les ai lus et vus dans le journal Libération. J’ai lu les portraits des championnes et champions handisports, leurs interviews, leurs performances, j’ai découvert comme beaucoup d’autres les règles de discipline dont j’ignorais l’existence, j’ai mieux compris les différentes catégories. Mais, car il y a un mais, plusieurs fois, mon regard s’est longuement arrêté sur les photographies qui accompagnaient ces articles…

L’exposition « Histoires paralympiques – De l’intégration sportive à l’inclusion sociale » est encore à l'affiche du Panthéon jusqu’au 29 septembre 2024. Elle est parrainée par Ludivine Munos, triple médaillée paralympique de natation, responsable de l’intégration paralympique au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et Ryadh Sallem, athlète paralympique multisport, membre de l’équipe de France de rugby fauteuil. C’est une exposition forte, impressionnante et juste.

Les Jeux paralympiques sont une occasion de célébrer l’inclusion et la différence, et cette nouvelle visibilité est réjouissante. Tout commence en 1948 dans le centre de rééducation de Stoke Mandeville, près de Londres, où le neurochirurgien Ludwig Guttman crée des compétitions sportives pour les blessés de guerre paraplégiques. L’histoire des Jeux paralympiques peut se lire comme un affranchissement du contexte médical pour se fondre dans le modèle sportif.

C’est un texte étonnant que ces instructions données par Alexandre Pâris (1857-1933) aux gardiennes de la division des femmes de l’asile de Maréville car il détonne au regard de ce que l’on connaît de la condition aliénée à la fin du XIXe siècle. Il détonne par son ton, par son souci de détailler toutes les situations, par sa volonté de rendre l’asile moins arbitraire, d’en faire un lieu de soin, sans se faire beaucoup d’illusions, mais au sens même où aujourd’hui on parle de care.