#raconter

Elles restent seules. Elles s'appellent Magda, Fina, Belkis. De fait, ce sont surtout des femmes. De vieilles femmes, ou en train de devenir vieilles, dont la vieillesse est l’horizon proche, dans un Cuba où c’est la famille qui doit prendre soin des personnes âgées, les accompagner...

Une photo et deux regards. Que voit-on lorsque l'on entre dans l'intimité d'une vieille personne ? La photographe hésite, le sociologue s'interroge. Voilà Gilberte qui lit. Voilà une photographe qui se demande comment disparaître. Voilà un sociologue qui tente de décrire.

Les thèses en psychiatrie au tournant des XIXe et XXe siècles regorgent d’études de cas ; les dossiers des asilé.e.s étaient alors bien plus nourris des notes des aliénistes que ceux des patients d’aujourd’hui. On y notait le diagnostic à l’entrée, puis toutes les quinzaines, l’état du ou de la malade.

Il y a comme des oasis. Dans le monde de la plainte dans lequel s’enferme parfois l’univers de la santé, voilà deux lieux qui vivent et s’inventent tous les jours. Et font tout simplement du bon travail.

Monsieur Kimongo vient pour prendre rendez-vous avec la permanence administrative. Il est venu sans papiers pour pouvoir exposer oralement son problème. Sa femme est hospitalisée pour une prise en charge longue durée en lien avec sa perte d’autonomie. Il va la voir une fois par jour.

Un texte prononcé en 1912 par le psychiatre Manheimer-Gommès, alors que, comme l’explique Denis Tiberghien, « Le mouvement d’hygiène et de prophylaxie mentale qui se constitue (…) remet en question le modèle asilaire (...) et développe, entre autres, l’assistance familiale ».

La notion d’invisibilité traverse les espace-temps des vieux qui viennent au Kofi. L’invisibilité est aussi vécue dans les espaces de sociabilité majoritairement fréquentés par des plus jeunes. Karima me raconte qu’un jour, alors qu’elle marchait dans une rue animée pour trouver…

Claude Got est mort, en plein mois d’août. Il est allé mourir en Belgique puisque la France rechigne toujours à autoriser l’aide médicale à mourir. Claude Got nous l’avait toujours dit : il ne laisserait à personne le soin de décider du moment de sa mort.

Pour la rentrée, retrouvons un peu d'air frais avec Antoine Doinel, le jeune héros de François Truffaut dans Les Quatre Cents Coups. Le jeune garçon arrive au centre médico-psychologique. Il a un entretien avec une psychologue. Extraits.

Je travaille comme médiatrice sociale et culturelle au Kofi des barons, un café social et solidaire pour les personnes de plus de 55 ans et leurs aidants, dans un quartier en région parisienne. J’ai 38 ans. La question qui se pose d’emblée est donc celle de la parole des vieux et des vieilles…