#s’énerver

Comme je l’ai fait plusieurs fois dans ma vie, j’ai changé de véhicule. J’ai donc vendu mon ancienne voiture et j’en ai racheté une d’occasion. Auparavant, je me rendais avec ma carte grise barrée, un justificatif de domicile à la préfecture pour obtenir la nouvelle carte grise. Aujourd’hui, direction le Portail Carte Grise.

Face aux résultats des élections européennes et à la menace qui plane sur ceux des législatives, tribunes et communiqués se multiplient pour alerter sur les conséquences qu’aurait l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Deux exemples en santé, dont un sur la santé mentale.

La France est un des pays où la prescription de médicaments est la moins encadrée et le remboursement le plus généreux avec, comme conséquence, des records, chaque mois vérifiés, en matière de n’importe quoi (voir la récente affaire des tumeurs du cerveau liées à la surutilisation de progestatifs). Un désastre consenti car rien de sérieux n’a été entrepris pour tenter d’améliorer les choses. Ce 4 juin 2024 est annoncé un plan pour la sobriété médicamenteuse conduit par… les industriels du médicament.

Dans les années sida, lorsqu’on ne connaissait aucun traitement, l’annonce de notre séropositivité nous inscrivait dans une sorte de loterie du destin : tu vis ou tu meurs ! La plupart d’entre nous étions jeunes, en pleine forme, assoiffés de vie et pourtant nous assistions impuissants à la disparition de nos proches, de nos amis, de nos amants. Cette confrontation à la mort, inhabituelle pour des jeunes, nous avons dû nous y habituer et nous avons aussi dû écouter ceux et celles qui voulaient mettre un terme à leur souffrance et à leur déchéance. 

En matière de médicament, les crises se suivent et se ressemblent. La dernière concerne les progestatifs et médicaments anti-androgènes comme l’acétate de cyprotérone (Androcur®) , une parfaite copie de l’affaire du Mediator®. Onze ans après, ce sont presque les mêmes chiffres et la même histoire.

Chacun y va à pas comptés. Le plus lentement possible. L’État, le monde médical, les financeurs, le secteur privé… Et les vieux qui ont du mal à prendre part aux discussions concernant la prise en charge de leur vieillesse. Il y a pourtant des idées simples à mettre en place. En voilà quelques-unes pour commencer…

Un test sanguin pour différencier la dépression et les troubles bipolaires est annoncé avec tambour et trompettes, mais quid de la rigueur scientifique ?

Depuis vingt ans, le collectif « Les morts de la rue » organise à Paris un hommage aux personnes qui durant les trois derniers mois avant leur décès avait vécu dans des lieux non faits pour l’habitation, ou en hébergement d’urgence ou temporaire. Cette année, cela se passait le 19 mars, dans le jardin des Arènes à Paris.

Ces deux dernières années, publications multiples, expositions, émissions sont consacrées au catalan François Tosquelles et de certaines pratiques que le chef de service de l’asile de Saint-Alban en Lozère développa, comme sortir des locaux, avoir des activités artistiques, confier aux patient.e.s la rédaction d’un journal interne. Cette présence interroge...

Étonnante et presque touchante interview de François Braun dans la livraison de Médiapart du jeudi 7 mars 2024. Celui qui fut ministre à peine un an, donne, presque benoitement, ce qui est pour lui la principale raison de son éviction : il n’était pas assez présent dans la presse, et n’intervenait pas assez à l’Assemblée. « Il nous faut un cogneur à ta place » (dixit Elisabeth Borne).