fous

Ces deux dernières années, publications multiples, expositions, émissions sont consacrées au catalan François Tosquelles et de certaines pratiques que le chef de service de l’asile de Saint-Alban en Lozère développa, comme sortir des locaux, avoir des activités artistiques, confier aux patient.e.s la rédaction d’un journal interne. Cette présence interroge...

Comment garder le contact avec la folie ? À l’occasion de l’exposition « Toucher l’insensé » au Palais de Tokyo à Paris, c’est la question qui demeure. Voilà trois lieux du passé sur lesquels s’attardent cette exposition, ouvrant de petits morceaux d’archives restées dans les cartons, et les bandes vidéo dans les boîtiers entre 1950 et 2000.

Depuis très longtemps, on ne sait nommer les personnes malades. Le mot fou est chargé d’un poids ancestral de peur et de rejet. Ne serait-ce pas, parce qu’il touche en chacun de nous, en chaque personne, en chaque individu, un « point » hypersensible et… inquiétant ?

Il faut d’abord traverser les marais ; on regarde cette austère étendue en songeant aux visages des jeunes parachutistes alliés qui s’y sont noyés, à toutes ces vies brisées par l’événement. Dans ces marais reposent les héros de l’histoire. Il faut ensuite longer le cimetière militaire allemand…

Delphine Glachant est psychiatre, militante, ancienne présidente de l'Union syndicale de la psychiatrie. Dans un long témoignage, publié dans la revue Pratiques, cahiers de la médecine utopique, elle raconte son histoire. Nous le republions avec leur autorisation, tant il montre que le pire peut côtoyer le meilleur.

À la lecture de cette annonce alléchante – site historique de la psychiatrie française, la valeur patrimoniale et architecturale, qualité paysagère, mémoire collective –, je me suis trouvé replongé dans ma mémoire personnelle et affective. Perray-Vaucluse fut le lieu de mon entrée en psychiatrie.

Ce qui frappe, quand on a l’opportunité comme je l’ai eue en novembre 2019 de faire un voyage d’étude sur le système de santé mentale et la psychiatrie au Danemark, c’est la conception du soin, le rôle du patient et des aidants dans le parcours de santé, les avancées numériques et la qualité de l’architecture hospitalière.

Et si, pour changer, on suivait l’écrivain Georges Pérec et on s’intéressait aux objets évidents de notre quotidien : la chaise, l’escalier, ou encore la fenêtre. L’histoire de l’architecture asilaire au XIXe siècle est bien connue. De nombreux travaux lui ont été consacrés, comme la thèse de Lucile Grand…

Captives, film réalisé par Arnaud des Pallières avec une pléiade de talentueuses comédiennes (Mélanie Thierry, Josiane Balasko. Marina Foïs, Carole Bouquet et Yolande Moreau…) échoue dans son entreprise de restituer la terrible atmosphère du service des femmes de La Salpêtrière.

Routines punitives – Les sanctions punitives du quotidien du XIXe, XXe siècle est un ouvrage collectif, passionnant sur le monde des petites et moyennes punitions dans nos institutions, que ce soit l’école, les asiles, les maisons de retraite. VIF a discuté avec deux de ses autrices.