fous

À l’occasion de la sortie du film documentaire de Nicolas Philibert, VIF a voulu traîner autour de cette péniche-hôpital de jour d’un secteur de psychiatrie créée il y a plus de dix ans au pied du pont d’Austerlitz à Paris. Rencontre avec différents acteurs, à commencer par le réalisateur.

Retour sur la très riche histoire de la production de films documentaires sur les personnes souffrant de fragilités psychiques depuis les années 1960, ou comment tenter de capter le regard de cet autre singulier a eu sur le genre documentaire tout entier une influence importante.

Alain Gérard est une figure de la psychiatrie. Auteur de nombreux ouvrages, il vient de publier Le malheur inutile, où il engage à inventer une nouvelle pratique de soin et surtout à refuser le « malheur inutile ». Peu de temps avant la sortie en salles de Sur l’Adamant.

Voilà des lettres écrites par un psychiatre aux confrères qui lui ont adressé un patient. Des lettres rédigées entre 1953 et 1963, à un moment où la prise en charge des troubles mentaux se trouvait à une charnière, avec l’arrivée de médicaments et la montée en puissance des thérapies de la parole...

C'est une vieille histoire, mais elle existe toujours. Nous sommes en 1850, Jules Duval, ancien magistrat, publie une monographie sur la ville de Gheel en Belgique, pour participer à la réforme « du régime barbare de la séquestration, appliqué à tant de milliers d'aliénés inoffensifs ».

Notamment connu pour son reportage publié en 1923 sur le bagne de Guyane, le journaliste Albert Londres décide en 1925 d’entrer dans les asiles psychiatriques. Un périple d’un asile départemental à un autre, décrivant tout à la fois les médecins et les asilé.e.s.

Le témoignage a changé. De discret, d’intime même, il est devenu le nec plus ultra, la nouvelle bible, surtout lorsque celui-ci est dense, triste, lourd, et chargé d’émotion. On l’écoute, on le like bien sûr, on le partage évidemment. Le témoignage est tombé dans l’air du temps…

Treize est son nom de scène, son nom de slam. Elle ne veut pas dire l’autre. Elle a 38 ans, elle a passé près de dix ans en psychiatrie, hospitalisée puis dehors. Et depuis quelques années, elle a tout coupé, traitements et psychiatre.

Nul besoin de connaître le professeur Yamamoto, psychiatre reconnu au Japon, pour comprendre en sortant de la salle noire qu’on vient d’assister à un moment précieux, comme le cinéma en produit parfois, celui de devenir le témoin privilégié…

Réflexions autour d’images ordinaires, de photos prises par des amateurs, des portraits, des dessins, des œuvres de photographes de proximité. Comme un album auquel chacune et chacun sont invités à contribuer.