#raconter

On ne raconte pas un Daniel Defert. Tout au plus peut-on tenter de le conter. Ou alors il faudrait s’y mettre à plusieurs. Mais beaucoup ne sont plus là pour témoigner, à l’image de cette métaphore du Tipp-ex sur les carnets d’adresses…

En 1895, après trois années comme vice-recteur de La Martinique, Louis Garaud rentré en France, publie un volume rassemblant diverses études et observations de la vie sur cette île française de la Caraïbe. Dans le chapitre 32, il fait le récit de l’asile des vieillards.

Nombreux sont les métiers de « relation à la personne » qui, d'une manière ou d'une autre, tiennent une main courante – des notations régulières sur des situations qui méritent signalement ou de brefs comptes rendus d’entretiens, d’appels téléphoniques, de soins corporels, d’accompagnements…

Treize est son nom de scène, son nom de slam. Elle ne veut pas dire l’autre. Elle a 38 ans, elle a passé près de dix ans en psychiatrie, hospitalisée puis dehors. Et depuis quelques années, elle a tout coupé, traitements et psychiatre.

Nul besoin de connaître le professeur Yamamoto, psychiatre reconnu au Japon, pour comprendre en sortant de la salle noire qu’on vient d’assister à un moment précieux, comme le cinéma en produit parfois, celui de devenir le témoin privilégié…

Nous voilà au service courrier du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Chaque matin, durant trois heures, on ouvre les lettres reçues pour résumer le problème exposé. L’après-midi, elles seront distribuées dans des casiers, 70 environ…

Réflexions autour d’images ordinaires, de photos prises par des amateurs, des portraits, des dessins, des œuvres de photographes de proximité. Comme un album auquel chacune et chacun sont invités à contribuer.

Quand j’ai commencé à m’intéresser à la sexualité des vieilles et des vieux, je suis parti du constat de l’invisibilité des minorités LGBT dans le grand âge. Encore aujourd’hui, quand on demande s’il y a des homosexuels parmi les pensionnaires d’un Ehpad…

Nous sommes derrière quelques guichets sociaux durant la pandémie, au mois d’août 2020. C’est la grande urgence sur la plateforme téléphonique du conseil départemental. « Dois-je remplir un formulaire ? », « Là, je fais quoi ? »…

Cette jeune femme de 27 ans, que l’on voit devant sa tente assise sur un petit tabouret, corps droit en pleine nuit, a posté en 2010 un lourd dossier de 70 pages à Martin Hirsch, bref haut-commissaire aux Solidarités actives.