#raconter
Le livre de Nicolas Demorand est impressionnant, touchant, courageux, utile, et l’on pourrait aligner encore bien d’autres qualificatifs. Car ce n’est pas rien que de se déclarer ainsi, à un moment où la folie fait peur au point que l’on utilise le concept de santé mentale pour ne pas trop la nommer.
La Dédé est là depuis 7 jours. Dans sa chambre, les enfants ont collé des photographies des petits-enfants « pour pas qu’elle les oublie ». La Dédé sait que tout ce qui se fait dans cette chambre, c’est fait pour « lui faire du bien ». Mais elle n’en a cure.La Dédé est là depuis 7 jours. Dans sa chambre, les enfants ont collé des photographies des petits-enfants « pour pas qu’elle les oublie ». La Dédé sait que tout ce qui se fait dans cette chambre, c’est fait pour « lui faire du bien ». Mais elle n’en a cure.
Lui annoncer que quelque chose va arriver. Vite arriver. Entendre sa réaction. « Non pas ça. Non, c’est non. » Aucun membre de la famille ne veut « lui dire ». L’aînée ? La cadette ? Finalement, la voilà à l'entrée, résidente de cet Ehpad.
Voici deux films qui sont ces jours-ci sur nos écrans et que rien ne semble rapprocher : le premier (Deux sœurs, de Mike Leigh), se déroule en Angleterre au sein de la communauté afro-descendante, le second (À la lueur de la chandelle, d’André Gil Mata) a pour théâtre une maison au nord du Portugal. Et pourtant...
Lui annoncer que quelque chose va arriver. Vite arriver. Et entendre sa réaction. « Non pas ça. Non, c’est non. » Aucun membre de la famille ne veut « lui dire ». L’aînée ? La cadette ?
Lors d’un séjour dans un village de montagne, j’ai été appelé au secours par une amie, pour un couple de personnes âgées, traumatisé par un incident assez dramatique qui s’est déroulé fin décembre avec leur petit-fils, Philippe, un jeune homme de 23 ans.
Au début des années 1970, une artiste singulière, jeune femme tout de noir vêtue, entre en scène. Dans des monologues aussi inquiétants que drôles, avec une voix sans pareille, Isabelle von Allmen s’invente Zouc.
La relation médecin-malade au cours de la maladie chronique dépend de très nombreux paramètres, en particulier des caractéristiques de la maladie et des spécificités de son traitement, du style de personnalité du patient, de la qualité de son environnement, de ses croyances et représentations, et enfin et surtout de son degré d’autonomie. André Grimaldi évoque plusieurs modèles de ces relations uniques.
L’histoire de l’opposition à la contention est ancienne ; elle a ses figures en France et dans le monde. Elle est faite de textes et d’images. Dans un livre de Sander L. Gilman, Seeing the insane, paru à New York en 1982, j’ai découvert William Norris, patient du Bethlem Hospital en 1814.
Un ami nous a quittés. Comme le dit Roger Ferreri, son compagnon de travail et de réflexion critique, « avec lui disparaît un regard sans compromission sur ce qui agite nos semblables. Un regard libre, qui ne doit rien à un quelconque parti politique, ni à une quelconque école psychanalytique ».