#interroger

François Bourdillon a un long parcours de santé publique. Un temps médecin en Afrique, responsable de la Mission sida au ministère de la Santé, il a créé puis dirigé l’agence Santé publique France. Il est venu débattre à VIF sur « la santé publique sous le populisme ambiant » et de la situation française qui veut que notre système de santé n’a d’yeux que pour le curatif, et délaisse le préventif.

Mental… Ce qualificatif nous envahit : charge mentale, santé mentale, maladie mentale. Mais aussi parfois en substantif : « C’est le mental qui compte », nous dit-on pour expliquer la victoire du sportif. Et voilà que cela en devient une grande cause. Et si on en débattait...  

Retour sur l'annonce en octobre de la santé mentale comme grande cause nationale 2025, avec en filigrane le rapport Bayrou.

Les Jeux paralympiques ont soulevé l’enthousiasme. Avec un espoir, celui que cet élan entraîne des changements durables dans la société pour une meilleure inclusion. Arrivent d'autres jeux, le Cybathlon, une compétition où toutes les technologies possibles d'assistance bionique sont autorisées.

L’affaire est bien lancée, la santé mentale sera la "grande cause nationale" 2025. Tout se met en place. Au premier conseil des ministres d’octobre, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a ainsi balisé le terrain. Et cerise sur le gâteau, le Premier ministre a désigné trois personnes « pour incarner ce chantier ». Un drôle de trio…

Discours fictifs de fous ou documents authentiques ? La fiction aime à mettre en scène les fous. On leur assigne des visages, on leur attribue des paroles, on leur dessine une histoire, le bal des folles de la Salpêtrière au XIXe siècle en est l’exemple type. Voici un livre où tout se mélange, le vrai faux et le faux fictif.

On les avait quittés silencieux, repliés, fatalistes, laissant les autres décider et parler à leur place. Les vieux et vieilles avaient beau être de plus en plus nombreux, on ne les entendait guère. Lors du scandale des maisons de retraite Orpea, aucun vieux n’a pu prendre la parole, confisquée par les experts en tout genre. Certes, il y a eu la création en 2022 du CNaV – dont VIF a été un des artisans – avec ce slogan « Rien sans les vieux pour les vieux ». Mais qui pouvait croire qu’on allait, pour autant, les entendre ? Et voilà qu’en cette rentrée de septembre 2024, ils ou elles sont, étonnamment, un peu partout.

Au départ, il y a une intuition… ou plutôt un sentiment, partagé par un petit groupe de chercheur·es de l’Institut Convergences Migrations (ICM) : autour de patient·es migrant·es, se déploient des capacités d’innovation de certaines équipes soignantes, qui pourraient bénéficier à toute la population usagère des services de santé et contribuer à les réhumaniser.

Les Jeux paralympiques se sont finis dans une euphorie générale. Et pourtant, cela se passait en France, qui est très en retard sur la question de l’accessibilité universelle. Qu’en penser ? Ce qui s’est passé en ce début septembre 2024 marque-t-il un changement promis par bien des responsables ? Nous en avons discuté à VIF avec Jean-François Ravaud, sociologue, psychiatre, lui-même utilisateur de fauteuil roulant.

Je viens de fêter mon anniversaire cet été. Le passage d’une dizaine à une autre me semblait ne pas poser de problèmes majeurs. Et pourtant, ce changement de dizaine semble moins anodin qu’il n’y paraît.