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Quand on évoque les droits des malades – et la loi du même nom, adoptée il y a vingt ans exactement –, on pense aussitôt hôpitaux. Et à juste titre. Mais les établissements hospitaliers ne sont pas les seuls concernés.

Les vieux, les vieilles sont à part. Hier, on les disait parfois bruyants, indésirables, alcooliques, irrécupérables. Aujourd'hui, ils peuvent devenir fragiles, malades, endormis, absents jusqu'à en perdre la tête…

Le 8 novembre 2022, le site d’investigation Disclose publie une information intéressante : la très proche famille de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, possèderait 1,2 million d’euros provenant d’une compagnie pétrolière…

Sociologue de la santé, Annie Thébaud-Mony combat les inégalités sanitaires et sociales. Plus particulièrement dans le monde du travail, à travers les maladies professionnelles, où son action s’associe à celle de collectifs locaux et de syndicalistes en quête de justice.

Peut-on définir la sobriété en matière de médicament ? Oui ! Par le simple bon sens (toujours préférable aux normes compliquées) : jamais de médicament quand cela n’est pas pleinement justifié, et ne surtout pas s’en priver dans le cas contraire…

Médicament rime mieux avec « business plan », « fuite en avant » ou « argent » qu’avec sobriété. En fait, le médicament ne semble connaître que deux états : la pénurie, dans la plus grande partie de la planète, et la gabegie dans le noyau des pays encore riches.

Sobriété dans la prise en charge des vieux ? Évidemment que la question se pose. D’abord parce que dans tous les secteurs de la médecine, il y a une surabondance d’examens, avec trop de prescriptions de médicaments, trop de tout. Et depuis vingt ans, pour les vieux, aussi.

France Lert est une des figures les plus pertinentes, mais aussi les plus chaleureuses de la santé publique en France. Son parcours est impressionnant, varié, engagé, et voilà que lorsqu’elle se retourne pour regarder les avancées, elle se montre critique, « sûrement trop »

Les Ehpad ont beau être une aberration sociétale, le temps les rend de plus en plus cruels. Et comme le confirme une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), ils sont confrontés à des situations de plus en plus difficiles.

En reprenant aux mots près ceux d’Agnès Buzyn à son arrivée avenue de Ségur, le nouveau ministre de la Santé semble bégayer une nouvelle saison de la série L’hôpital en enfer...