#interroger
La santé publique s’intéresse à un monde où la santé n’est pas qu’un facteur individuel ; elle met en scène des liens de solidarité et de proximité. Or aujourd’hui, ce qui fait lien dans notre société se délite. La liberté d’agir pour chacun prime sur la solidarité.
Après le scandale sur les Ehpad d’Orpea, les pouvoirs publics ont demandé aux agences régionales de santé de contrôler tous les établissements. Deux ans plus tard, la Cour des comptes vient de dresser un bilan de cette initiative. Bilan typiquement français, pointant un comportement bureaucratique très original.
Vaincre la mort ? C'est aussi un projet délirant qui ne doit pas masquer les dangers de l’idéologie transhumaniste portée par des individus qui ont acquis politiquement un pouvoir de nuisance inédit.
Mario Colucci est un repère. Psychiatre, psychanalyste, directeur du Servizio Psichiatrico di Diagnosi e Cura (SPDC) du département des Addictions et de Santé mentale de Udine (Italie), il a longtemps travaillé à Trieste. Également auteur de nombreux travaux sur Franco Basaglia, il a accepté, pour VIF, de nous livrer sa réflexion sur la contention, reprenant des analyses passées.
Professeur de psychiatrie, chef de service d’un vaste secteur du Val-de-Marne au CHU de Créteil, Antoine Pelissolo est aussi premier adjoint au maire de Créteil. Il parle sans faux fuyant de la contention et de l’isolement en psychiatrie, faisant clairement la différence entre les deux, rappelant aussi qu’il y a des situations où le danger est réel.
C’était le 17 mars 2025, à la faculté de médecine de Paris, un colloque « Covid-19, cinq ans après. Comment construire les mémoires de la pandémie ? ». Extraits des propos échangés.
Robert Elliot Fullilove est un personnage magnifique. Et une figure de la santé publique américaine. Professeur de sciences socio-médicales à l'université Columbia, il raconte la sidération, la peur et l'absence de réactions devant les attaques de Trump.
Depuis janvier 2025, VIF a décidé de se saisir de la question de la contention. Nous avons essayé de rendre compte de l’histoire de cette pratique, et donné place aux abolitionnistes. Retour sur la position alambiquée de la Haute Autorité de santé.
Vieilles et vieux, prenez la parole… Sur l'affirmation « les vieux sont tous des nantis », Étienne Caniard répond à Pierre Lascoumes qui lui répond.
La santé publique est attaquée de toutes parts. Tout ce qui vient d’en haut est perçu comme une contrainte, à l’image de la vaccination dont certains ne voient plus que le côté contrôle. Le repli sur soi devient une marque de résistance. Comment, dans ces conditions, les politiques de santé publique peuvent-elles trouver un terreau favorable ?