#interroger
Travaillant au sein d’une grande organisation internationale touchée de plein fouet par les coupes budgétaires américaines, Carine Magen raconte comment la sidération première laisse désormais place à une remise en cause des fondements mêmes de l’aide humanitaire.
Pédopsychiatre, Bruno Falissard intervient régulièrement dans VIF. Nous avons voulu savoir ce qu’il pensait, à mi-parcours, de la grande cause nationale attribuée cette année à la santé mentale. Verre à moitié plein, ou totalement vide ?
Le sociologue Pierre Bourdieu, dans un texte au titre provocateur, « La jeunesse n’est qu’un mot » : « Ce que je veux rappeler, c’est tout simplement que la jeunesse et la vieillesse ne sont pas des données mais sont construites socialement, dans la lutte entre les jeunes et les vieux. » Et si la vieillesse n'était pas une identité ?
Les députés viennent d’adopter, le 27 mai, une possibilité d’aide active à mourir dans certaines situations très médicalisées, très précises et encadrées. Ce texte n’est pas anodin. Mais il ne répond pas aux interrogations que soulève la grande vieillesse, interrogations provoquées par la médecine.
On ne peut psychologiser, voire psychiatriser, les comportements des personnages politiques sans insérer ces réflexions dans une analyse politique plus générale, mais à l’inverse, il apparaît aujourd’hui troublant de lire d’innombrables commentaires qui cherchent un sens aux actes insensés de Trump. Que font les psychiatres américains ?
Dans cette tribune parue, d'abord dans Libération, cet ancien président de Médecins du monde s'insurge. Il est temps, dit-il, de réaffirmer que l’action citoyenne, même minoritaire, peut faire bouger la loi. Et de retrouver l’ambition originelle d’un système qui faisait de la santé un droit, et non un privilège.
Dans ce long extrait d'un article, Lucien Bonnafé revient sur la question de l'isolement d'un malade, sur son intérêt comme sur ses limites.
Nicolas Demorand a déchiré le voile, ce qui m’est d’abord apparu comme un geste important et utile. La lecture de son livre m’a peu à peu plongé dans un malaise.
La santé publique s’intéresse à un monde où la santé n’est pas qu’un facteur individuel ; elle met en scène des liens de solidarité et de proximité. Or aujourd’hui, ce qui fait lien dans notre société se délite. La liberté d’agir pour chacun prime sur la solidarité.
Après le scandale sur les Ehpad d’Orpea, les pouvoirs publics ont demandé aux agences régionales de santé de contrôler tous les établissements. Deux ans plus tard, la Cour des comptes vient de dresser un bilan de cette initiative. Bilan typiquement français, pointant un comportement bureaucratique très original.