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On les avait quittés silencieux, repliés, fatalistes, laissant les autres décider et parler à leur place. Les vieux et vieilles avaient beau être de plus en plus nombreux, on ne les entendait guère. Lors du scandale des maisons de retraite Orpea, aucun vieux n’a pu prendre la parole, confisquée par les experts en tout genre. Certes, il y a eu la création en 2022 du CNaV – dont VIF a été un des artisans – avec ce slogan « Rien sans les vieux pour les vieux ». Mais qui pouvait croire qu’on allait, pour autant, les entendre ? Et voilà qu’en cette rentrée de septembre 2024, ils ou elles sont, étonnamment, un peu partout.
Sur le site Leboncoin sur Internet, on tombe facilement sur plusieurs maisons à vendre à Serres dans les Hautes-Alpes. Elles sont toutes identiques, 70 m2 de plein pied, sur un terrain de 700 m2, elles sont estimées environ 150 000 euros. Ces petits pavillons sont au nombre de 84. Une histoire des plus éclairantes sur celle du logement des personnes retraitées.
Au départ, il y a une intuition… ou plutôt un sentiment, partagé par un petit groupe de chercheur·es de l’Institut Convergences Migrations (ICM) : autour de patient·es migrant·es, se déploient des capacités d’innovation de certaines équipes soignantes, qui pourraient bénéficier à toute la population usagère des services de santé et contribuer à les réhumaniser.
Lors d’un colloque organisé par la Société d’études et de recherches historiques en psychiatrie, mon attention a été attirée par une affichette annonçant une exposition: « Constance Pascal 1877 -1937 – Retour à Ville-Évrard ». Visite guidée.
Les Jeux paralympiques se sont finis dans une euphorie générale. Et pourtant, cela se passait en France, qui est très en retard sur la question de l’accessibilité universelle. Qu’en penser ? Ce qui s’est passé en ce début septembre 2024 marque-t-il un changement promis par bien des responsables ? Nous en avons discuté à VIF avec Jean-François Ravaud, sociologue, psychiatre, lui-même utilisateur de fauteuil roulant.
C’est ma première entrée dans le stade de France, les gradins sont presque pleins, deux grands écrans permettent de suivre les différentes compétitions qui se jouent dans l’espace central et sur les pistes qui en font le tour. Chaque annonce d’épreuves est suivie d’une précision de catégorie, qui s’affiche aussi sur les écrans : « Lancer de poids hommes F37 », « Lancer de javelot hommes F13 », « Saut en longueur femmes T47 », « Saut en longueur hommes T64 », ou encore « Lancer de poids femmes F12 ».
Des Jeux paralympiques, je n’ai vu aucune retransmission télévisée. Ces jeux 2024, je les ai lus et vus dans le journal Libération. J’ai lu les portraits des championnes et champions handisports, leurs interviews, leurs performances, j’ai découvert comme beaucoup d’autres les règles de discipline dont j’ignorais l’existence, j’ai mieux compris les différentes catégories. Mais, car il y a un mais, plusieurs fois, mon regard s’est longuement arrêté sur les photographies qui accompagnaient ces articles…
L’exposition « Histoires paralympiques – De l’intégration sportive à l’inclusion sociale » est encore à l'affiche du Panthéon jusqu’au 29 septembre 2024. Elle est parrainée par Ludivine Munos, triple médaillée paralympique de natation, responsable de l’intégration paralympique au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et Ryadh Sallem, athlète paralympique multisport, membre de l’équipe de France de rugby fauteuil. C’est une exposition forte, impressionnante et juste.
Les Jeux paralympiques sont une occasion de célébrer l’inclusion et la différence, et cette nouvelle visibilité est réjouissante. Tout commence en 1948 dans le centre de rééducation de Stoke Mandeville, près de Londres, où le neurochirurgien Ludwig Guttman crée des compétitions sportives pour les blessés de guerre paraplégiques. L’histoire des Jeux paralympiques peut se lire comme un affranchissement du contexte médical pour se fondre dans le modèle sportif.
Les Paralympiques s’achèvent avec le sentiment d’avoir donné un coup de projecteur au handicap « visible » : bras manquants, moignons, amputations… Ce déluge d’images aura certainement remis en cause celles que notre société de valides porte toute l’année, dans les médias, les publicités… : des corps sublimés, parfaits et jeunes ! Cette rencontre de deux mondes est un choc. Et l’occasion de nous poser quelques questions…