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Des Jeux paralympiques, je n’ai vu aucune retransmission télévisée. Ces jeux 2024, je les ai lus et vus dans le journal Libération. J’ai lu les portraits des championnes et champions handisports, leurs interviews, leurs performances, j’ai découvert comme beaucoup d’autres les règles de discipline dont j’ignorais l’existence, j’ai mieux compris les différentes catégories. Mais, car il y a un mais, plusieurs fois, mon regard s’est longuement arrêté sur les photographies qui accompagnaient ces articles…

L’exposition « Histoires paralympiques – De l’intégration sportive à l’inclusion sociale » est encore à l'affiche du Panthéon jusqu’au 29 septembre 2024. Elle est parrainée par Ludivine Munos, triple médaillée paralympique de natation, responsable de l’intégration paralympique au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et Ryadh Sallem, athlète paralympique multisport, membre de l’équipe de France de rugby fauteuil. C’est une exposition forte, impressionnante et juste.

Les Jeux paralympiques sont une occasion de célébrer l’inclusion et la différence, et cette nouvelle visibilité est réjouissante. Tout commence en 1948 dans le centre de rééducation de Stoke Mandeville, près de Londres, où le neurochirurgien Ludwig Guttman crée des compétitions sportives pour les blessés de guerre paraplégiques. L’histoire des Jeux paralympiques peut se lire comme un affranchissement du contexte médical pour se fondre dans le modèle sportif.

Les Paralympiques s’achèvent avec le sentiment d’avoir donné un coup de projecteur au handicap « visible » : bras manquants, moignons, amputations… Ce déluge d’images aura certainement remis en cause celles que notre société de valides porte toute l’année, dans les médias, les publicités… : des corps sublimés, parfaits et jeunes ! Cette rencontre de deux mondes est un choc. Et l’occasion de nous poser quelques questions…

Dangereux, meurtriers potentiels ? Les médias les présentent souvent comme tels. Les statistiques disent pourtant l'inverse, les malades mentaux subissent dix fois plus d’agressions qu’ils n’en commettent. Fabien, 44 ans, diagnostiqué schizophrène, a été abattu par des gendarmes à 8h30 du matin, mardi 13 août, à Semide, petit village des Ardennes...

C’est un texte étonnant que ces instructions données par Alexandre Pâris (1857-1933) aux gardiennes de la division des femmes de l’asile de Maréville car il détonne au regard de ce que l’on connaît de la condition aliénée à la fin du XIXe siècle. Il détonne par son ton, par son souci de détailler toutes les situations, par sa volonté de rendre l’asile moins arbitraire, d’en faire un lieu de soin, sans se faire beaucoup d’illusions, mais au sens même où aujourd’hui on parle de care.

Je viens de fêter mon anniversaire cet été. Le passage d’une dizaine à une autre me semblait ne pas poser de problèmes majeurs. Et pourtant, ce changement de dizaine semble moins anodin qu’il n’y paraît.

« Quoi qu’on fasse, ils vont mourir, ils vont tous repartir de là morts, mais il faut continuer à penser à leur vie ici », murmure Karine, aide-soignante, entre tristesse et amertume, à la fin d’une journée épuisante. En Ehpad, l’équipe soignante est exposée aux derniers temps de la vie dans l’accompagnement de personnes très vieilles, dans un contexte où la charge d’activité est intense et le temps compté.

Site de l’usine Aguettant, Ardèche, juin 2023. Emmanuel Macron annonce faire de la souveraineté sanitaire de la France une priorité nationale, notamment pour le secteur pharmaceutique. Quatorze mois plus tard, la reconquête s’est clairement muée en recul…

Depuis le résultat des élections législatives, on évoque la nécessité d’une vraie démocratie parlementaire. Chiche… Et si on tentait l’expérience à l’hôpital et dans le monde de la santé ? Si on sortait de la logique des affrontements, pour tenter de sortir du marasme actuel ?