#interroger

Discours fictifs de fous ou documents authentiques ? La fiction aime à mettre en scène les fous. On leur assigne des visages, on leur attribue des paroles, on leur dessine une histoire, le bal des folles de la Salpêtrière au XIXe siècle en est l’exemple type. Voici un livre où tout se mélange, le vrai faux et le faux fictif.

On les avait quittés silencieux, repliés, fatalistes, laissant les autres décider et parler à leur place. Les vieux et vieilles avaient beau être de plus en plus nombreux, on ne les entendait guère. Lors du scandale des maisons de retraite Orpea, aucun vieux n’a pu prendre la parole, confisquée par les experts en tout genre. Certes, il y a eu la création en 2022 du CNaV – dont VIF a été un des artisans – avec ce slogan « Rien sans les vieux pour les vieux ». Mais qui pouvait croire qu’on allait, pour autant, les entendre ? Et voilà qu’en cette rentrée de septembre 2024, ils ou elles sont, étonnamment, un peu partout.

Je viens de fêter mon anniversaire cet été. Le passage d’une dizaine à une autre me semblait ne pas poser de problèmes majeurs. Et pourtant, ce changement de dizaine semble moins anodin qu’il n’y paraît.

Des mots, beaucoup de mots, beaucoup de tribunes, beaucoup d’effroi. Et parfois des mots justes. VIF a voulu retenir deux articles marquants par leur pertinence et leurs interrogations durant cette folle période que nous avons vécue pendant ces élections législatives.

L’année 2025 pourrait être l’occasion d’une réflexion collective préparatoire à un plan d’action l’année suivante : faire de la santé mentale la priorité de l’année 2026, année anniversaire du centenaire de la naissance de Michel Foucault.

Comment faire avec la peur qui nous a gagné depuis le 9 juin au soir ? Avec la lecture peut-être ? Ne serait-ce que parce parfois, elle nous aide à mieux comprendre ce qui nous arrive. J’ai repris dans ma bibliothèque un livre paru en français il y a plus de vingt ans et qui fut écrit après la Seconde guerre mondiale, après l’élimination des juifs d’Europe et de leur culture.  

Soyons direct, le programme du Nouveau Front populaire sur les questions de santé est pour le moins succinct. Cette dissolution fut bien sûr une surprise pour tous. Et de ce fait, nos politiques ont eu peu de temps pour s'y préparer. D'autant qu'une vieille habitude persiste à gauche, à savoir une grande pauvreté pour définir une politique de santé.

L’affaire des cancers pédiatriques de Sainte-Pazanne, comme d’autres, témoigne du décalage, du fossé qui s’est creusé entre les craintes de la population et les non-réponses apportées par des autorités censées la protéger. C’est au minimum la faillite du dialogue et de la communication. Une absence de modestie devant les faits.

Schizophrène, autiste, neurodivers, normal. Aujourd’hui les frontières sont floues, en santé mentale des diagnostics se font et se défont, toujours plus contestés. Le jeudi 16 mai nous en avons débattu avec Bruno Falissard, pédopsychiatre, Juliette Speranza, philosophe, membre de France neurodiversité, Olivia et Fred, membres de l’association d’Humapsy. Extraits – choisis de façon un peu aléatoire - du débat.

La demande de diagnostic est évidemment compréhensible, légitime pour quelqu’un qui cherche à savoir ce qui se passe en lui, « dans sa tête » comme on dit. Pour les personnes de l’entourage cette question survient, chargée d’inquiétude : « mais qu’est-ce qu’il lui arrive ? », Mais trop souvent cette demande est transformée en une sorte d’injonction à désigner, non pour rassurer mais pour affirmer un savoir.