fous
Il faut d’abord traverser les marais ; on regarde cette austère étendue en songeant aux visages des jeunes parachutistes alliés qui s’y sont noyés, à toutes ces vies brisées par l’événement. Dans ces marais reposent les héros de l’histoire. Il faut ensuite longer le cimetière militaire allemand…
Delphine Glachant est psychiatre, militante, ancienne présidente de l'Union syndicale de la psychiatrie. Dans un long témoignage, publié dans la revue Pratiques, cahiers de la médecine utopique, elle raconte son histoire. Nous le republions avec leur autorisation, tant il montre que le pire peut côtoyer le meilleur.
À la lecture de cette annonce alléchante – site historique de la psychiatrie française, la valeur patrimoniale et architecturale, qualité paysagère, mémoire collective –, je me suis trouvé replongé dans ma mémoire personnelle et affective. Perray-Vaucluse fut le lieu de mon entrée en psychiatrie.
Ce qui frappe, quand on a l’opportunité comme je l’ai eue en novembre 2019 de faire un voyage d’étude sur le système de santé mentale et la psychiatrie au Danemark, c’est la conception du soin, le rôle du patient et des aidants dans le parcours de santé, les avancées numériques et la qualité de l’architecture hospitalière.
Et si, pour changer, on suivait l’écrivain Georges Pérec et on s’intéressait aux objets évidents de notre quotidien : la chaise, l’escalier, ou encore la fenêtre. L’histoire de l’architecture asilaire au XIXe siècle est bien connue. De nombreux travaux lui ont été consacrés, comme la thèse de Lucile Grand…
Captives, film réalisé par Arnaud des Pallières avec une pléiade de talentueuses comédiennes (Mélanie Thierry, Josiane Balasko. Marina Foïs, Carole Bouquet et Yolande Moreau…) échoue dans son entreprise de restituer la terrible atmosphère du service des femmes de La Salpêtrière.
Routines punitives – Les sanctions punitives du quotidien du XIXe, XXe siècle est un ouvrage collectif, passionnant sur le monde des petites et moyennes punitions dans nos institutions, que ce soit l’école, les asiles, les maisons de retraite. VIF a discuté avec deux de ses autrices.
Les thèses en psychiatrie au tournant des XIXe et XXe siècles regorgent d’études de cas ; les dossiers des asilé.e.s étaient alors bien plus nourris des notes des aliénistes que ceux des patients d’aujourd’hui. On y notait le diagnostic à l’entrée, puis toutes les quinzaines, l’état du ou de la malade.
Un texte prononcé en 1912 par le psychiatre Manheimer-Gommès, alors que, comme l’explique Denis Tiberghien, « Le mouvement d’hygiène et de prophylaxie mentale qui se constitue (…) remet en question le modèle asilaire (...) et développe, entre autres, l’assistance familiale ».
Pour la rentrée, retrouvons un peu d'air frais avec Antoine Doinel, le jeune héros de François Truffaut dans Les Quatre Cents Coups. Le jeune garçon arrive au centre médico-psychologique. Il a un entretien avec une psychologue. Extraits.