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C’était finalement une bonne idée : faire l’impasse sur la question de la crise et les moyens. Et imaginer tout simplement l’avenir de la pédopsychiatrie, cette discipline essentielle mais aujourd’hui sinistrée. C’est en tout cas l’idée du travail qu'a terminé Bruno Falissard, qui préside la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des disciplines associées. Un rapport, intitulé «Quelle pédopsychiatrie pour le second quart du XXIe siècle ?».
Le 7 décembre 2019 a eu lieu une manifestation mémorielle en hommage aux patients décédés de dénutrition à l’hôpital psychiatrique de Vendée pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce texte est extrait d’une recherche personnelle menée à cette occasion.
« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation ! », écrivait Averroès, le célèbre philosophe andalou du XIIe siècle. Nous en sommes encore là !
Si un Persan venait à atterrir en France en ce mois de mars 2024, et si dans son périple il venait pour s’enquérir de l’état de santé de la psychiatrie – et pour cela regarderait films, expositions, voire visionnerait des documentaires sur ce thème –, il en sortirait globalement admiratif et confiant, tant ce qu’on lui montre ces jours-ci a un côté bienveillant et nostalgique.
Ces deux dernières années, publications multiples, expositions, émissions sont consacrées au catalan François Tosquelles et de certaines pratiques que le chef de service de l’asile de Saint-Alban en Lozère développa, comme sortir des locaux, avoir des activités artistiques, confier aux patient.e.s la rédaction d’un journal interne. Cette présence interroge...
Comment garder le contact avec la folie ? À l’occasion de l’exposition « Toucher l’insensé » au Palais de Tokyo à Paris, c’est la question qui demeure. Voilà trois lieux du passé sur lesquels s’attardent cette exposition, ouvrant de petits morceaux d’archives restées dans les cartons, et les bandes vidéo dans les boîtiers entre 1950 et 2000.
Depuis très longtemps, on ne sait nommer les personnes malades. Le mot fou est chargé d’un poids ancestral de peur et de rejet. Ne serait-ce pas, parce qu’il touche en chacun de nous, en chaque personne, en chaque individu, un « point » hypersensible et… inquiétant ?
Il faut d’abord traverser les marais ; on regarde cette austère étendue en songeant aux visages des jeunes parachutistes alliés qui s’y sont noyés, à toutes ces vies brisées par l’événement. Dans ces marais reposent les héros de l’histoire. Il faut ensuite longer le cimetière militaire allemand…
Delphine Glachant est psychiatre, militante, ancienne présidente de l'Union syndicale de la psychiatrie. Dans un long témoignage, publié dans la revue Pratiques, cahiers de la médecine utopique, elle raconte son histoire. Nous le republions avec leur autorisation, tant il montre que le pire peut côtoyer le meilleur.
À la lecture de cette annonce alléchante – site historique de la psychiatrie française, la valeur patrimoniale et architecturale, qualité paysagère, mémoire collective –, je me suis trouvé replongé dans ma mémoire personnelle et affective. Perray-Vaucluse fut le lieu de mon entrée en psychiatrie.