Plus de 50 personnes, rassemblées dans une salle de l’École des études sociales à Paris. À l’initiative de VIF, ce mercredi 7 décembre, nous avons ainsi débattu de la vieillesse indésirable d’abord, puis des droits des malades, vingt après la loi, dans le monde médicosocial.
Drôle de mélange de genres. Avec Mathilde Rossigneux-Méheust, historienne, auteur du livre Vieillesses irrégulières, aux éditons La Découverte, dans lequel elle décortiquait un fichier de « vieux indésirables » retrouvé dans la gigantesque maison de retraite de Villers-Cotterêts, à l’est de Paris. Elle en a longuement parlé ce soir-là. Il y avait quelque chose d’étonnant à l’entendre décrire ce passé encore récent avec, à ses côtés, Laurent Garcia qui est à l’origine du scandale des Ehpad Orpea, et Olivier Saint-Jean, gériatre qui dirige d’importants services de long séjour. On entrevoyait des passerelles déroutantes entre ce lieu où les vieux institutionnalisés étaient d’abord pauvres, puis aujourd’hui un présent où l’on fait de l’argent sur le dos des résidents âgés, et en arrière fond une médecine qui rêve de soigner la vieillesse. Où est le bon lieu ?
Peu après, changement de paysage avec cette autre question dans cet autre débat: Qu’en est -il des droits de la personne dans ces centaines de lieux où vivent et où travaillent des malades mentaux ? De leur consentement ? De l’information qu’ils reçoivent ? De leur libre choix ? Et ce constat au final : il y a encore beaucoup à faire, comme l’a répété un travailleur pair.
Des mots et des échanges, en espérant que cela nous fasse un peu bouger, c’est aussi cela le pari et le plaisir de VIF.