Un an…VIF fête sa première année et comme bougie, nous vous invitons à souffler sur une soirée-débat le 31 mai, de 18 à 21 heures, dans l’amphi de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris.
Deux débats, ce soir-là, qui se veulent utiles et décalés.
D’abord, comment ne pas nous attarder sur la guerre qui est revenue en Europe, de façon aussi brutale qu’inattendue ? On le sait, ce sont souvent les mêmes qui ont le moins les moyens de se défendre : les fragiles, vieux, fous, seuls, malades, enfants. Les laissés-pour-compte. Un exemple : en Ukraine, dans le zones de conflits, les hôpitaux psychiatriques qui étaient déjà à la dérive sont aujourd’hui désertés, abandonnés.
• « Les fragiles dans la guerre » (Du régime de Vichy à l’Ukraine). Voilà le thème de ce premier débat, avec des regards différents. Celui de Natalie Robert, qui rentre de mission avec Médecins sans frontières en Ukraine où elle a observé « les difficultés auxquelles font face les personnes vulnérables, âgées, handicapés, malades chroniques ». Mais aussi celui d’Isabelle Von Bueltzingsloewen, historienne, qui a fait un travail remarquable sur les fous morts de faim durant la Seconde Guerre mondiale, et qui travaille aujourd’hui sur les enfants dans la guerre. Et enfin celui d’un proche d’un malade hospitalisé à l’hôpital psychiatrique de Blida pendant la guerre d’Algérie.
• Puis un autre débat « Vieux cons, vieux experts » (Quelle place pour les ancien·ne·s dans le débat public ?). Comme le dit Jacques Brel, les vieux ne parlent plus, ils s’endorment et se taisent trop longtemps. À l’instar du Conseil national autoproclamé de la vieillesse qui se bat pour « rien pour les vieux sans les vieux« , et si les vieux pouvaient devenir comme des experts de la vieillesse, un peu comme on parle de patients experts ? C’est une piste, juste une piste sur laquelle réfléchissent Francis Carrier, de GreyPride, mais aussi Catherine Tourette-Turgis, qui enseigne à la Sorbonne et tente de concevoir et d’animer des parcours diplômants « à destination des personnes atteintes d’une maladie qui désirent transformer leur expérience vécue de la maladie en expertise au service de la collectivité ».
En écho à ces « vieux experts », Bernard Bégaud, expert s’il en a été, pharmacologue, ancien président d’université, démontera, lui, l’idée du « vieux con ».
Deux débats, suivis d’un verre à la santé de VIF et des fragiles de tous pays, où vous aurez bien sûr la parole pour échanger, tenter de faire bouger les lignes et casser les clichés.
Retenez la date : mardi 31 mai, 18 à 21 heures, IRIS, 2 bis, rue Mercœur, 75011 Paris
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