
C’est un article paru en août dernier sur le site américain Mad in America. Un site fondé en 2012 par Robert Whitaker, dont l’objectif était à l’origine formulé comme suit : « La mission de Mad in America est de servir de catalyseur pour repenser les soins psychiatriques aux États-Unis (et à l’étranger). Nous sommes convaincus que le modèle actuel de soins, basé sur les médicaments, a failli à notre société et que la recherche scientifique, ainsi que l’expérience vécue des personnes diagnostiquées avec un trouble psychiatrique, appellent à un changement profond. »
Cet article est le récit précis, détaillé, d’un salarié commercial qui explique comment a été conçue puis développée une campagne pour imposer un nouveau médicament dit « antipsychotique », en l’occurrence le Risperdal®. Voici le début et la fin de ce témoignage et le lien pour le lire dans sa totalité.
« Je n’avais pas pour objectif de façonner le domaine de la psychiatrie. J’étais simplement rédacteur publicitaire dans le secteur pharmaceutique. Mais au fil du temps, je me suis retrouvé au cœur d’une campagne qui allait contribuer à transformer la compréhension des maladies mentales et de leurs traitements aux États-Unis. Voici comment nous avons commercialisé un médicament, le Risperdal®, et comment cet effort a contribué à faire des antipsychotiques atypiques une industrie de plusieurs milliards de dollars. »
Et la fin : « Si nous voulons véritablement rétablir la confiance dans la médecine, nous ne pouvons pas nous contenter de blâmer un seul acteur malveillant ou un seul scandale. Nous avons besoin d’une réforme globale, incluant la transparence scientifique, une surveillance indépendante, un contrôle plus strict des allégations marketing et le financement public des essais cliniques. Tant que les intérêts financiers contrôleront la conception des études, influenceront les discours et géreront les messages, personne – que ce soit les médecins, les patients ou le public – ne pourra vraiment savoir quoi croire. C’est ce que j’ai appris en travaillant à l’intérieur du système. Et c’est pourquoi je suis parti. »