Les associations

La maison vieille

La maison vieille est une vieille ferme girondine qui, après être restée longtemps abandonnée, fait l’objet d’une intense réhabilitation. Elle est destinée à devenir le centre névralgique d’un double projet, bâti autour de la (grande) vieillesse.

Peu nombreux étaient jusque-là ceux qui s’intéressaient à ce thème et à cette partie de la population, « les vieux », alors qu’ils sont pourtant de plus en plus nombreux, vivent de plus en plus longtemps et deviennent avec l’âge de plus en plus fragiles. Fragilité dont la société ne se souciait guère jusqu’à ce qu’à la faveur de la récente pandémie, il devienne de bon ton de se préoccuper davantage de cette population particulièrement vulnérable. Pour longtemps ?

Dès que possible, la maison vieille accueillera des « vieux » en villégiature, pour des courts séjours de vacances, de 8 à 15 jours. On ira comme on allait autrefois dans une pension de famille, ou comme on décide aujourd’hui de réserver un gîte. On choisira ceux avec qui on a envie de passer ces quelques jours et comment on a envie de les passer. La maison sera facile à vivre pour ceux qui sont un peu branlants, et même pour ceux qui ne se déplacent plus qu’avec l’aide d’un fauteuil roulant ou d’un déambulateur. On y sera en sécurité grâce à une présence et une assistance ajustée à ses besoins, soignante si nécessaire, mais surtout accompagnante. Tout y est conçu pour que l’on puisse y avoir l’occasion de vraies vacances, malgré son âge et ses soucis de santé.

Mais la maison vieille entend être aussi un lieu permettant de mieux comprendre et penser les enjeux de la vie vieille. Un collectif s’est constitué pour cela, multidisciplinaire et intergénérationnel. L’ambition est de se mettre au travail ensemble pour produire un peu d’intelligence collective sur ce sujet de la vie vieille, qui reste pour l’heure mal connu, tant cette possibilité de vivre (très) vieux est récente, et peu investi sur le plan politique comme citoyen. La maison vieille permettra aux membres du collectif de rencontrer ceux qui y viendront en résidence, de discuter avec eux, de saisir qui ils sont et ce que représente pour eux cette expérience de vie au grand âge. Ensemble, ils pourront alors témoigner, raconter, se laisser surprendre, imaginer et inventer ce que pourrait être un avenir en société plus digne de ce que nous devons au grand âge, le faire savoir.

GreyPride

GreyPride est un collectif associatif composé de personnes morales et de personnes physiques dont le but est d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées LGBT+.

Le respect de l’identité et de l’altérité des personnes âgées LGBT+ permet de s’interroger sur la situation des vieux d’une façon plus globale.

Sur le même modèle que la lutte contre le sida, nous souhaitons interroger toute la filière gérontologique (institutions, aides à domicile) sur ses pratiques et les faire évoluer.

Le respect des besoins affectifs et de la sexualité doit faire partie des préoccupations des soignants et des aidants afin de maintenir le désir de vivre.

GreyPride diffuse des campagnes de communication, #RevolutionKamasutra, #PostDeVioc, pour faire changer de regard sur la vieillesse et innover sur les dispositifs d’accompagnement.

Nous proposons aussi des solutions de logements alternatifs, des formations « Sexualité, diversité, vieillesse », et un label « GreyPride Bienvenue » pour les institutions de ce secteur.

Nous nous considérons comme une association d’autosupport des personnes LGBT+ concernées par le vieillissement et s’occupant d’elles-mêmes, sur le modèle des associations de patients qui se mobilisent autour d’une problématique sociale et d’une problématique de santé.

Nous considérons la santé de façon globale, selon la charte d’Ottawa de l’Organisation mondiale de la santé de 1986, à savoir « un état de complet bien-être physique, mental et social », mais avec des spécificités fortes liées à l’expérience et aux vulnérabilités spécifiques des publics LGBT+.

Alors qu’elles entrent dans un nouvel âge, l’inclusion sociale des personnes LGBT+ vieillissantes passe par une meilleure reconnaissance sociale et par la neutralisation des conséquences des inégalités et des discriminations.

La situation des personnes séropositives (PVVIH) et la prévention pour une meilleure santé sexuelle sont aussi dans le champ de nos actions et de nos préoccupations.

Notre approche nous conduit à agir pour le respect de l’identité et de la sexualité de toutes les personnes âgées.

GreyPride

Vieux et chez soi

Vieux et chez soi s’est constitué pour aider à faire entendre plus fort ce que veulent les personnes âgées, et notamment celles qui craignent de devoir quitter un jour leur « chez soi », pour être institutionnalisées, alors qu’elles ne le voudraient vraiment pas. Réfléchir et agir contre le déni de liberté ressenti par les Vieux qui doivent trop souvent renoncer à vivre comme ils le veulent le dernier âge de leur vie, relayer et soutenir leurs souhaits, tel est l’objet de l’association. 

Pour une vieillesse libre et assumée jusqu’au bout de la vie

Vieux et chez soi offre un espace de discussion et d’échanges qui nourrissent la réflexion critique. Avec des rencontres ouvertes à des non adhérents. Avec des journées de travail sur des thèmes retenus par les adhérents, leur permettant ainsi de confronter leurs expériences, leurs vécus à celui des autres et sortir ainsi leur réflexion de l’isolement. Beaucoup parlent alors en leur nom, car ils sont vieux, d’autres disent accompagner des plus vieux, souvent un parent. Enfin l’association peut organiser des échanges publics sur des thèmes que nos membres préparent en amont, par exemple « Qui décide ? Les parents ou les enfants ? »

Enfin, quelques membres rencontrent, dans le cadre d’un projet de recherche porté par le Centre d’éthique clinique de l’AP-HP, des Vieux, chez eux, désireux de faire valoir leur parole sur la grande vieillesse et le « chez soi ». L’idée est de les faire devenir acteurs sociaux du changement que la société doit opérer vis-à-vis de la grande vieillesse.

L’association Vieux et chez soi a été créée au printemps 2017 par les membres d’un séminaire de réflexion sur la vieillesse, qui réunissait un petit groupe pluridisciplinaire (médecine, sociologie, économie, philosophie, psychanalyse, soins palliatifs, etc.), sous l’égide du Centre d’éthique clinique (Véronique Fournier) et de l’École des hautes études en sciences sociales (Philippe Bataille). Une tribune publiée dans Libération et signée par plus de 1 000 personnes avait lancé le projet.