La vie de moins en moins secrète des vieux

Les vieilles et vieux acteurs et « leur vie secrète »

La vie secrète des vieux est la dernière pièce de Mohamed El Khatib. Après avoir fait salle comble au festival d’Avignon, elle démarre une tournée dans toute la France en commençant par le Théâtre de la Ville-Les Abbesses dans le cadre du Festival d’automne à Paris.

Comment expliquer le succès de cette pièce et les « standing-ovations » à chaque représentation ? On se bat pour avoir des places et la tournée qui s’annonce est digne de celle d’une pop star ! Pourtant, a priori, le sujet n’est pas des plus attirants et même souvent tabou. On veut bien encore parler de tendresse, mais de vie intime, de sexualité de vieilles et de vieux, quel sujet ! Comment Mohamed El Khatib a-t-il su trouver les mots pour nous émouvoir, nous faire rire ? Comment cette pièce nous permet-elle de changer de regard sur la vie intime des vieux et nous interpelle sur notre propre vie ? Comment les acteurs, qui sont pour la plupart aussi des témoins de leur propre vie, peuvent-ils nous toucher et se dévoiler sans que nous soyons dans une posture de voyeurs ?

J’ai rencontré cinq des actrices et acteurs et Mohamed El Khatib pour leur poser toutes ces questions et bien plus. L’occasion de mieux vous faire découvrir cette œuvre théâtrale tellement utile à nous tous et qui nous permet avec beaucoup de bienveillance de réfléchir à notre propre vieillesse, sous un angle différent, en nous laissant imaginer de pouvoir continuer à avoir une vie affective et sexuelle très longtemps…

Écrite et mise en scène par Mohamed El Khatib, la pièce a été créée à partir de rencontres avec une centaine de vieilles et de vieux en Belgique et en France.

« tout le monde disait : on pourrait faire du Scrabble ou du tricot ou du macramé, on pourrait visiter les musées… Quand ça a été mon tour, je leur ai dit : Écoutez, le Scrabble ça m’est bien égal, les musées, ça ne m’intéresse pas, moi, je vous le dis franchement, je viens d’avoir 75 ans, ce que je veux, c’est m’envoyer en l’air, griffer le dos de quelqu’un, pousser des hurlements de plaisir, je ne veux pas mourir sans jouir encore ! Ça a été, je dois dire, la stupéfaction autour de moi. » (extrait de la pièce : Micheline, 82 ans)

« Une nouvelle vie qui commence »
(Chille Deman, Bruxelles)

Je suis cofondateur de la Pride de Bruxelles de 1996 à 2016, maintenant, je suis pensionné, avant, je faisais un travail de coordinateur social dans le logement à Bruxelles. J’ai été engagé après avoir fait une interview avec l’équipe de Mohamed. Cela a changé ma vie, j’ai vraiment gagné au loto. J’étais en train de m’installer dans une fin de vie : avec toujours des activités militantes mais toujours les mêmes… et puis, tout à coup on me propose de jouer dans une pièce et pas n’importe laquelle. J’adore le contenu de la pièce. Cela correspond à ce qui me fait militer aujourd’hui : la reconnaissance totale du troisième âge dans toutes ses demandes pour une vie affective et une reconnaissance des LGBTI avec leurs demandes propres. Et en plus, il ne s’agit pas d’une pièce alternative mais de théâtre au plus haut niveau. J’aurais joué dans une pièce alternative mais ceci est tout à fait exceptionnel : un contenu militant dans une pièce du plus haut niveau. Et pour moi, ce n’est pas une fin de vie mais une nouvelle vie qui commence.

« On va voir quoi ? »
(Jacqueline Juin, 91 ans, Bruxelles)

Jacqueline vit dans un Ehpad à Bruxelles, sa mémoire immédiate défaillante ne l’empêche pas de vivre cette expérience théâtrale avec tout le soutien de la maison de repos dans laquelle elle vit. « Je m’appelle Jacqueline Juin, 91 ans et j’ai été toute ma vie journaliste à la télévision belge, trente-neuf ans de carrière. Je n’ai aucune mémoire, il me raconte ma vie, il sait mieux que moi ce que je fais », dit-elle en désignant Paul, son ergothérapeute et en lui souriant.

Ma conversation avec Jacqueline est à la fois étrange et très fluide. Il lui est impossible de parler d’une expérience dont elle ne se souvient plus : la pièce dans laquelle elle joue ! Paul me raconte qu’un soir avec sa femme, ils sont partis en voiture pour accompagner Jacqueline qui leur a demandé :
« Où est-ce que nous allons ?
– Au théâtre
– Ah bon, on va voir quoi ?
– Mais vous, Jacqueline.
– Et qu’est-ce que je dois dire ?
– Quand on vous le dira, vous réciterez Bérénice.
– Ah oui, Bérénice : Mon cœur vous est connu seigneur… »

Jacqueline déclame un texte qu’elle a appris il y a très longtemps, sans aucun problème. Elle ne se souvient pas de ce qu’elle vient de faire, mais ça ne l’empêche pas de vivre les moments présents et de vivre des émotions. Paul me raconte qu’à la fin des représentations, Jacqueline se lève de son fauteuil et murmure : « Merci, merci, merci… »
Les rencontres avec le public, elle ne s’en souvient pas et pourtant, elle bouillonne de joie lorsqu’elle parle avec tous ces gens qui la félicitent et veulent lui parler.
L’auteur de la pièce me confiait en parlant de Jacqueline : « Elle donne ce sentiment magique et unique de découvrir la pièce à chaque fois ce qui en fait de très loin la meilleure des actrices de tous les temps. »

« Cette pièce a un impact sur ma vie »
(Yasmine Hadj Ali, 30 ans, comédienne/chanteuse)

J’ai tout de suite été très touchée, marquée par le sujet de l’intimité des personnes âgées. Mohamed m’a montré des interviews qu’il avait faites et je suis tombée des nues quand il m’a raconté l’histoire d’une personne en Ehpad qui s’était suicidée parce qu’on lui interdisait de voir la personne avec qui elle avait une histoire affective.
La première fois que j’ai rencontré les autres acteurs de la pièce à Marseille, j’ai tout de suite été touchée par leur parole ; j’étais encore en situation de spectatrice et je les ai trouvés très généreux. Leur parole nous renvoie à soi, à notre humanité, à nos parents.
Cette pièce, ces récits ont une valeur citoyenne, politique mais aussi artistique. C’est sûr, cette pièce a un impact sur ma vie. Humainement, par l’émotion ressentie chaque soir, par la fragilité de chacun. Chaque soir, on peut se dire que c’est peut-être la dernière fois qu’on la joue avec ces femmes et ces hommes. Oui, c’est humain et politique.

« Tout ce que je raconte, c’est ma vie »
(Annie Boisdenghien, 82 ans, Mons)

J’ai travaillé quarante-cinq ans dans des hôpitaux publics et j’étais chirurgien (je n’aime pas dire chirurgienne). Lorsque j’ai été pensionnée, j’ai voulu reprendre une activité liée à mon enfance et je me suis inscrite à un cours de théâtre. C’est par ce biais que j’ai été contactée pour participer à cette pièce.
Mohamed, de façon très diplomatique, m’a interrogée pour voir les tabous sur les questions sexuelles. Je n’en ai pas, mais il faut en parler avec beaucoup de respect, d’élégance sans être grossier. C’était assez comique car je suis assez bavarde et lorsque on me pose une question, je fais vite les questions réponses.
Tout ce que je dis sur scène, c’est tout ce que j’ai dit en réalité. Mohamed a adapté mon histoire sans la trahir, à part quelques broutilles que j’ai corrigées. Mais tout ce que je raconte, c’est ma vie.

Mohamed a un respect des personnes âgées, il est sans tabou dans les relations, mais il sait en parler sans ironie, sans être cynique, sans accusation, sans jugement et sans a priori. Sa position donne au récit une véracité, c’est une narration sans être une critique ouverte. Je pense qu’aujourd’hui, on peut parler de tout ça sans choquer. J’ai toujours rêvé d’être une star. Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours pris les choses de la vie avec une certaine distance, j’ai souvent joué, j’ai mis un masque gentil, intelligent, joyeux alors que ce n’était pas la réalité. Dans mon métier, j’ai été aussi une comédienne.
La réalité toute crue doit être dite avec ménagement, Mohamed sait dire les choses avec tact, cela permet de faire passer des messages sur des sujets difficiles à aborder.

« Pas un acte militant mais un témoignage »
(Martine Devries, 76 ans, Calais)

En retraite depuis une dizaine d’années, j’étais avant médecin généraliste. Dans ma vie, je me suis souvent engagée, notamment j’ai été rédac’ chef de la revue Pratiques, Les cahiers de la médecine utopique, au Planning familial et maintenant, je suis au Choix, une association qui milite pour l’aide à la fin de vie.
Quand Mohamed a passé son annonce où il recherchait des vieux de plus de 75 ans, pour leur parler, j’ai tout de suite répondu présente, je connaissais son travail et j’étais tout de suite partante, mais je ne pensais pas que ça allait déboucher sur une pièce de théâtre. Connaissant son travail, j’étais en confiance avec lui dès le départ, dans sa bienveillance et le respect qu’il a des personnes.

Je ne prends pas cette pièce comme un acte militant, mais comme un témoignage. Une histoire qui a pour but de toucher les spectateurs. C’est le talent de Mohamed de savoir faire rire et pleurer en même temps. Le seul message c’est : les vieux sont encore vivants !
Cette pièce fait du bien, sans point de vue dogmatique. Il ne dit pas il faut supprimer les Ehpad, il ne dit pas il faut des assistants sexuels, c’est à chacun de faire son idée. Il parle de liberté !
Mais cette expérience m’a réveillée.

« Un tsunami, un feu d’artifice »
(Micheline Boussaingault, 82 ans, Paris)

Je suis une femme, une lesbienne, qui veut être simple mais qui est compliquée.
Mohamed m’a contactée suite à un article des Petits Frères des Pauvres et je lui ai raconté toute mon histoire avec tout un tas d’anecdotes qu’il a repris, en partie, dans le texte que je dis, En résumé c’est ma vie, même s’il y a des choses qui ont été un peu modifiées et mises en scène par Mohamed.
Pendant très longtemps j’avais une homophobie intériorisée, je ne m’acceptais pas, et je considérais que c’était ma partenaire qui l’était, lesbienne. Je me suis construit une nouvelle famille sur le tard en rejoignant David et Jonathan* puis GreyPRIDE** et il m’a fallu beaucoup de temps pour m’accepter. Cette énergie que j’utilisais pour cacher mon homosexualité, j’ai pu enfin l’utiliser pour autre chose de plus constructif et entre autres pour participer à cette pièce. Je suis ravie de participer à cette aventure, c’est décapant. Je vois aussi que dans les critiques de la pièce on parle très peu d’homosexualité je pense que ça dérange quand même un peu.

Pour moi cette expérience, c’est un tsunami, un feu d’artifice, un bouleversement dans ma vie personnelle. J’ai le sentiment que je me réconcilie avec le monde qui semble m’accepter. Et dites-bien que tous les vieux ont le droit d’avoir des désirs et d’avoir une carotte dans le tiroir, tu comprendras en voyant le spectacle !

« Alors dès que je peux, j’essaye de prolonger un peu l’enchantement. Les méthodes sont ancestrales : bien embrasser, bien caresser et faire monter le désir. Et surtout, j’ai tout mon temps, à 85 ans, j’ai rejoint le club de ceux qui enlèvent leurs chaussettes pour baiser. Et maintenant, je ne peux pas m’empêcher de me dire, à chaque fois que je fais l’amour, que c’est peut-être la dernière fois ; alors tâche de bien t’appliquer. » (extrait de la pièce : Jean-Pierre, 85 ans)

« Redonnons la puissance politique à nos vieilles et nos vieux »

Entretien avec Mohamed El Khatib

Avant de parler de la genèse de la pièce, pouvez-vous me dire comment vous réagissez au succès et à l’enthousiasme des spectateurs qui ont vu la pièce dans le cadre du festival d’Avignon, alors qu’a priori le sujet, la sexualité des vieux, n’est pas des plus attrayant ?
Mohamed El Khatib : Je crois que c’est le traitement qu’on en fait qui est surprenant pour les gens. Ils s’attendent à un regard un peu pathétique et ils sont surpris par la joie de vivre qui se dégage de la pièce, une joie qui est communicative.
Je ne m’attendais pas à un tel succès en réalité ; je l’ai fait dans l’idée d’une contribution d’utilité publique en me disant que la vieillesse est un angle mort de notre société, et qu’il faut l’aborder frontalement. Mais le résultat est différent : c’est devenu un véritable objet de théâtre, pas un simple plaidoyer ou une conférence sur le sujet. C’est un vrai objet de théâtre qui remet en question notre façon de faire du théâtre et les gens que l’on montre sur scène, de montrer ces corps et ces voix que l’on n’a pas l’habitude d’entendre, et de le faire avec une certaine joie, une distance qui remet le théâtre à sa place, finalement ce n’est que du théâtre. Il y a une intensité rare et que je n’ai jamais trouvée dans mes autres pièces. Quand Jean-Pierre dit : « À chaque fois que je fais l’amour, je me dis que c’est peut-être la dernière fois », on peut le transposer aux acteurs de la pièce qui nous disent « Ce soir, c’est peut-être la dernière fois que je joue ! » Quelle intensité ! C’est comme si on faisait voler en éclats les tabous de façon joyeuse. C’est une question à laquelle on n’échappera pas, à court ou moyen terme, et peut-être que la société est assez mûre pour pouvoir prendre en charge cette question qui est un enjeu majeur pour les années à venir.

Pourquoi c’est important de parler de sexualité des vieux ?
M. El K. : Je pense que c’est important de parler de sexualité tout court. C’est trop souvent assimilé à quelque chose de sale, que les religions ont contribué à rejeter. Faire de la sexualité un objet séparé, indigne est une erreur politique. Il faut remettre le corps au centre de la politique de l’attention.
Se réconcilier avec la sexualité permet d’éviter les rapports de domination. Ça ne peut pas être un espace tabou. Dans les années 80, le corps a été mis en avant mais sous le couvert de la performance. Et en même temps, on a ôté la possibilité d’une sexualité aux vieux en revenant à des images d’Épinal de la vieillesse. Parler de sexualité reste difficile, même pour nous les quarantenaires.
Pendant les interviews que j’ai faites pour préparer la pièce, les gens étaient totalement libres et se confiaient facilement car j’étais juste de passage, nous n’étions pas promis à nous revoir. Parfois je n’avais pas envie d’entendre, j’étais gêné, et en même temps, pour mon travail, je devais pouvoir écouter tout ce qu’elles avaient à me dire. Cette gêne est toujours la source d’une interrogation personnelle : pourquoi ? C’est en m’interrogeant sur mes réactions que je peux progresser.

Vous utilisez le féminin pour parler des personnes que vous avez rencontrées, est-ce à dire que vous avez vu peu d’hommes ?
M. El K. : 95% de femmes ! Les hommes, je suis allé les chercher aux forceps, comme pour trouver des homosexuels. Après 70 rendez-vous, je n’avais aucun homosexuel. J’ai dû passer par le secteur associatif pour rencontrer des homosexuels, impossible d’en trouver dans les Ehpad ou les maisons de retraite. C’est impressionnant !
Les hommes hétéros que j’ai rencontrés ont un discours simpliste sur leur sexualité : je bande, je bande tout va bien, je ne bande plus, rien ne va plus ! La fin de la puissance est pour beaucoup la fin de la sexualité. Ils ont beaucoup de difficulté à envisager de continuer à faire l’amour d’une autre façon. Je pense que pour ma génération ce sera plus facile car on est capable d’envisager une sexualité sans pénétration ou en utilisant des accessoires. C’est assez curieux, pour les femmes, le moment le plus violent est la période de sortie du « marché du désir » alors que pour les hommes, il semble que cette période se passe sans problème, avec un potentiel de séduction toujours important. Plus tard, c’est le contraire qui se passe, les femmes retrouvent avec la maturité une confiance en elles, une liberté et une capacité d’exploration alors que les hommes sont confrontés à la perte de leur puissance et ne retrouvent pas les clés pour continuer une sexualité différente.

Quel bilan tirez-vous de votre passage au festival d’Avignon, avant d’entamer une tournée dans toute la France ?
M. El K. : Je ne mesure pas encore l’impact qu’ont eu ces représentations sur moi.
J’étais euphorique, porté par un plaisir collectif de voir ces vieilles et vieux totalement épanouis sur scène, il y avait une forme de bien-être qui emportait tout. La puissance de vie rend le théâtre anecdotique et ça me plaît beaucoup. On arrive à un point d’équilibre entre la force esthétique d’une pièce et sa nécessité politique. La façon dont ça a été relayé au niveau national et l’écho à l’international montre que l’on a visé juste et que cela va contribuer à participer à une mobilisation et une réflexion sur la prise en charge de la vieillesse. Redonnons la puissance politique à nos vieilles et nos vieux. Je suis sur cet élan-là. En général, l’impact d’une pièce est difficile à mesurer, dans ce cas, je me sens connecté à une vague, une mobilisation avec Les vieux en colère*** en Belgique, le CNaV**** en France, pour parler des Ehpad, de la citoyenneté. La vague ne peut pas retomber. On continue à l’automne. Mais à titre personnel, je ne veux pas être un porte-parole, je veux être une courroie de transmission et que la parole soit prise par les vieilles et les vieux. Pour moi, c’est un aboutissement. Je n’ai plus envie de faire une autre pièce à caractère documentaire, c’est un peu prétentieux, mais je ne pourrais pas faire mieux. Ma prochaine pièce est une pièce de danse.

Vous utilisez le mot vieux et vieille très naturellement, alors que ce sont des mots que la société a chargés négativement…
M. El K. : J’ai commencé ce travail avec la mort de ma mère en entreprenant une lutte contre l’euphémisation : utiliser des mots qui cachent, qui enjolivent pour éviter de dire les choses. Je ne disais pas « elle a passé l’arme à gauche », mais « elle est morte », pas « elle a disparu », mais « elle est morte ».
Mal nommer, c’est cacher les choses. Pour la mort comme pour la vieillesse, c’est pareil. Au début je disais souvent « personnes âgées ». C’est en Belgique qu’un groupe de vieux m’a dit « Mais arrête de dire personnes âgées, nous sommes des vieilles et des vieux et on l’assume totalement, pourquoi tu tournes autour du pot ? On n’est pas des cartes vermeilles ». C’est comme s’ils m’avaient donné l’autorisation d’utiliser ces mots. Je me suis habitué et maintenant, c’est le contraire : quand j’entends « personne du troisième âge », je trouve ça bizarre. Plus je dis vieux et vieille, plus je le prononce, plus je trouve que c’est beau, ça charrie une forme de tendresse. Mais je vois bien qu’il y a encore une petite hostilité ; on va en venir à bout en réhabilitant la beauté de la vieillesse.

Propos recueillis par Francis Carrier

* David & Jonathan : association LGBT française d’accueil chrétien, désormais dénommée D&J Arc-en-ciel
** GreyPRIDE : association de lutte pour la visibilité des vieilles et vieux LGBT+ 
*** Le Gang des vieux en colère : Regroupement de vieilles et vieux qui font des opérations coup de poing pour dénoncer les discriminations subies en Belgique
**** CNaV : Conseil national auto-proclamé de la vieillesse, mouvement politique qui rassemble des vieilles et des vieux qui veulent participer aux décisions qui les concernent